Brian Connolly, l’éclat voilé du glam rock : une étoile au destin tourmenté

Publié le 22 septembre 2025

La voix emblématique derrière "Ballroom Blitz" a illuminé l'apogée du glam rock, mais la célébrité mondiale de Sweet dissimulait une tragédie personnelle profonde. Plongez dans le parcours méconnu de Brian Connolly, un chanteur dont la renommée n'a pu guérir les souffrances intimes.

Une star du rock au charisme irrésistible

Par sa chevelure blonde impeccablement coiffée, sa voix puissante et son regard magnétique, Brian Connolly incarnait l’archétype de l’idole pop-rock. Il s’est naturellement érigé en figure centrale du groupe Sweet, pilier du mouvement glam rock en Grande-Bretagne.

Pendant ces années fastes, Sweet enchaîne les succès planétaires : Block Buster!, Fox on the Run, Love Is Like Oxygen… Leur popularité génère plus de 50 millions de disques vendus et une percée remarquée aux États-Unis – exploit peu commun pour une formation européenne à l’époque.

Sous les feux de la rampe, Brian rayonne de toute son aura. Sa présence scénique et sa tessiture vocale unique lui valent l’affection du public. Pourtant, derrière cette façade éclatante, des failles personnelles commencent à se dessiner

Une jeunesse marquée par l’absence et une quête de soi

Né en Écosse en 1945, Brian vit une enfance teintée par l’abandon. Placé très tôt dans une famille adoptive, il grandit sans repères biologiques. Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’il apprend être le demi-frère de Mark McManus, vedette de la série Taggart.

Ce vide originel semble l’avoir accompagné toute son existence. Même au sommet de la gloire, Brian mène une quête intérieure que ni la renommée ni la fortune ne parviennent à combler.

Les prémices d’une descente progressive

En 1979, Brian prend la décision risquée de quitter Sweet pour une carrière solo. Un choix courageux, mais intervenant à une période fragile de sa vie. Sa dépendance à l’alcool impacte progressivement sa vie personnelle et professionnelle. Ses projets solo ne décollent pas comme espéré, et les difficultés financières s’accumulent.

En 1983, un important redressement fiscal l’oblige à vendre sa maison. S’ensuit un enchaînement d’épreuves : hospitalisations répétées, soucis de santé chroniques, puis une paralysie partielle liée à des complications cardiaques.

La résilience d’un artiste passionné

Malgré les obstacles, Brian ne renonce pas. Il remonte sur scène avec une version revisitée du groupe, The New Sweet, et tente de renouer avec le succès. Il se produit à travers le Royaume-Uni et l’Europe, mais son état de santé dégradé rend les tournées exténuantes.

Durant les années 90, les séjours à l’hôpital se multiplient. Son apparence change, sa voix s’affaiblit, mais sa passion pour le chant demeure intacte. Son album solo Let’s Go, sorti en 1995, représente un dernier élan créatif, bien que peu médiatisé.

La même année, la naissance de son deuxième enfant apporte une lueur d’espoir dans une existence de plus en plus solitaire.

L’au revoir pudique d’une icône intemporelle

La dernière apparition sur scène de Brian a lieu en décembre 1996. Quelques mois plus tard, le 9 février 1997, il s’éteint à 51 ans. Ses proches et admirateurs lui rendent un hommage touchant en apposant une plaque commémorative, d’une sobriété poignante, en son honneur.

Aujourd’hui encore, les titres de Sweet font vibrer les dancefloors, réveillent les souvenirs et touchent les auditeurs. Et dans chaque refrain, persiste l’écho de la voix singulière de Brian Connolly – cette voix qui, en dépit des épreuves, a conservé son essence vibrante.

Rien ne rayonne plus que la lumière d’une étoile ayant su toucher les cœurs en profondeur.