Ce que révèle votre bave nocturne : un signal d’alerte à ne pas négliger

Publié le 23 octobre 2025

Un oreiller mouillé au petit matin peut sembler anodin, mais cette hypersalivation durant le sommeil mérite toute votre attention. Notre décryptage vous explique les mécanismes de ce phénomène et les pathologies sous-jacentes potentielles qu'il pourrait révéler.

C’est une prise de conscience qui a marqué Xiao Liang, ce jeune développeur chinois de 25 ans.
Après des nuits prolongées à travailler et jouer, il a constaté une salivation plus abondante durant ses moments de repos. Cette gêne persistante l’a finalement conduit à consulter un médecin.

Les résultats du scanner ont révélé une obstruction partielle des vaisseaux sanguins cérébraux. Grâce à cette détection précoce, il a pu éviter des complications sérieuses comme un accident vasculaire cérébral.

Cette histoire nous rappelle une vérité essentielle : une salivation excessive n’est pas toujours un phénomène anodin.

D’où vient la salive ?

Notre bouche est constamment humidifiée par les glandes salivaires, qui se composent de trois paires principales :

  • Les glandes parotides, situées près des oreilles,
  • Les glandes sublinguales, placées sous la langue,
  • Les glandes sous-maxillaires, localisées au niveau de la mâchoire inférieure.

Ces glandes fonctionnent même pendant notre sommeil. La salive maintient l’humidité buccale, aide à la digestion, nettoie naturellement les dents et possède des propriétés antibactériennes.

Un adulte en bonne santé produit généralement entre 1 et 1,5 litre de salive par jour.
Lorsque cette production devient incontrôlable la nuit, cela peut révéler un déséquilibre sous-jacent.

Pourquoi salive-t-on la nuit ?

Plusieurs facteurs courants peuvent expliquer ce phénomène :

  • Dormir sur le ventre ou sur le côté, une position qui facilite l’écoulement de la salive,
  • Une fatigue intense, qui provoque un relâchement des muscles du visage,
  • Le stress,
  • La respiration par la bouche (congestion nasale, apnée du sommeil, etc.).

Mais quand la salivation devient récurrente ou abondante, elle peut signaler un trouble médical nécessitant une attention particulière.

6 problèmes de santé à ne pas négliger

  1. Problèmes bucco-dentaires

Une gingivite, une pharyngite ou une infection maxillo-faciale peuvent stimuler excessivement les glandes salivaires.
Un mauvais alignement dentaire, des prothèses mal adaptées ou des dents mobiles peuvent aussi contribuer à cette hypersalivation.

Solution : consultez un dentiste pour traiter la cause mécanique ou inflammatoire.

  1. Paralysie faciale

La paralysie touchant un côté du visage entraîne une perte de tonicité musculaire : la salive a alors tendance à s’écouler du côté affecté.
Si vous observez une déviation de la bouche ou une difficulté à fermer un œil, consultez immédiatement un professionnel de santé.

  1. Reflux gastro-œsophagien (RGO)

L’excès d’acidité gastrique active le réflexe de salivation.
Cet écoulement peut s’accompagner de brûlures d’estomac, de douleurs thoraciques ou de remontées acides.

Solution : privilégiez des repas plus légers le soir et attendez quelques heures avant de vous coucher après le dîner.

  1. Maladie de Parkinson

Chez les personnes concernées, la déglutition devient difficile et la salive s’accumule dans la bouche.
Les atteintes nerveuses accentuent ce phénomène de sécrétion excessive.

Suivi médical indispensable : il s’agit d’un symptôme caractéristique de cette pathologie.

  1. Thrombose cérébrale

Un caillot obstruant les vaisseaux cérébraux peut perturber le contrôle musculaire buccal et pharyngé.
Les signaux d’alerte incluent : écoulement salivaire unilatéral, commissures des lèvres affaissées, difficulté à fermer un œil.

Considérez cela comme une urgence médicale absolue.

  1. Artériosclérose (athérosclérose)

Une oxygénation cérébrale insuffisante due au rétrécissement artériel peut détendre les muscles faciaux et perturber la déglutition.
Les personnes âgées, hypertendues, diabétiques ou ayant un cholestérol élevé doivent être particulièrement vigilantes.

Conseils pour limiter la salivation nocturne

  1. Modifiez votre position de sommeil : privilégiez le dos et choisissez un oreiller ergonomique adapté.
  2. Appliquez une hygiène buccale rigoureuse : brossage deux fois par jour, rinçage après les repas, utilisation régulière du fil dentaire.
  3. Soyez attentif à vos médicaments : certains traitements peuvent augmenter la production salivaire. Discutez-en avec votre médecin avant d’ajuster votre prescription.

Pour conclure

Une salivation légère pendant le sommeil reste fréquente et généralement sans conséquence.
Mais si ce phénomène apparaît soudainement, devient asymétrique ou s’accompagne d’autres symptômes (fatigue, douleur, asymétrie faciale), une consultation médicale rapide s’impose.

Parfois, un détail apparemment anodin peut révéler un enjeu de santé plus important — et une consultation préventive peut faire toute la différence.