L’élan amoureux qui s’éteint : décoder les causes d’une libido en déclin

Publié le 7 octobre 2025

Cette froideur qui s'immisce dans votre relation, cette passion qui s'efface progressivement... Nombreux sont les couples confrontés à cette réalité. Explorer les racines de cette baisse d'enthousiasme intime ouvre la voie vers une connexion renouvelée et satisfaisante.

Le désir amoureux : une force qui palpite en nous

Contrairement aux idées reçues, le désir amoureux ne se déploie pas de manière linéaire. Il respire, fluctue, traverse des phases d’intensité et des moments de calme. Divers facteurs modulent son expression : la fatigue accumulée, les variations hormonales, le stress du quotidien, notre état émotionnel… Il fonctionne comme un indicateur précieux de notre harmonie intérieure.

Certaines personnes n’ont jamais ressenti de pulsion passionnelle très forte, tandis que d’autres observent son déclin progressif. Il ne s’agit ni d’un manque personnel ni d’une déviance. C’est plutôt un message que nous transmet notre être profond : « Arrête-toi un instant. Quelque chose réclame ta bienveillance. »

Les différentes expressions du désir en berne

Les spécialistes distinguent plusieurs configurations :

  • Primaire : une absence ou faible intensité de désir présente depuis les premières expériences intimes
  • Secondaire : une diminution qui s’est installée au fil du temps
  • Généralisé : une absence de désir dans toutes les situations et avec tous les partenaires
  • Situationnel : le désir existe, mais il ne se dirige pas vers la personne qui partage actuellement notre vie

Ces classifications aident à mieux cerner l’origine des difficultés… et à trouver des solutions sur mesure.

Les raisons possibles de l’éloignement du désir

Les facteurs physiologiques :

  • Fatigue chronique, surcharge mentale permanente
  • Changements hormonaux (après un accouchement, en préménopause…)
  • Problèmes de santé ou médicaments particuliers
  • Déséquilibres au niveau du métabolisme

Les causes psychologiques et relationnelles :

  • Emprise de la monotonie, absence de nouveauté
  • Tensions non résolues dans le couple
  • Estime de soi ébranlée
  • Inquiétudes concernant l’apparence physique ou les performances sexuelles
  • Périodes de stress important, burn-out professionnel, perte d’un être cher, etc.

La plupart du temps, on observe une combinaison subtile entre le corps et l’esprit — ce qui nécessite une approche globale, loin des explications réductrices.

Retrouver la flamme du désir, étape par étape

  1. Instaurer un dialogue vrai et bienveillant

La première démarche consiste à mettre des mots. Se parler à soi-même d’abord, puis à son ou sa partenaire. Exprimer ce que l’on vit, sans se juger ni culpabiliser, crée généralement un climat de compréhension et d’attention mutuelle.

  1. Recourir à une aide spécialisée

Consulter un·e sexologue ou un·e thérapeute formé·e peut apporter un soutien précieux. Cela permet d’identifier les causes profondes et d’être accompagné·e dans une démarche positive, seul·e ou en couple.

  1. Renouer le contact avec son corps

S’accorder des instants de plaisir simple, sans objectif de performance : un bain chaud, une balade régénérante, porter un vêtement qui nous met en valeur… Ces attentions ravivent la sensibilité et nourrissent la confiance en soi.

  1. S’affranchir des diktats sociaux

Le désir n’est pas un devoir conjugal. Il ne suit aucun programme prédéfini. Il peut renaître… ou évoluer vers d’autres formes. L’important réside dans votre ressenti personnel. Votre rythme est parfaitement légitime.

En guise de conclusion

Une baisse de désir ne signifie pas un échec individuel. Elle traduit souvent un besoin de réajustement, une nécessité de prendre soin de soi, de s’offrir de la douceur. Et la bonne nouvelle, c’est qu’il peut revenir — plus vrai, plus apaisé, plus en accord avec votre identité profonde.

Alors, laissez tomber les regrets. Osez dire ce que vous traversez, être attentif·ve à vos besoins, vous dorloter. Parce que votre bien-être intime mérite que vous preniez le temps de l’écouter.